Le Knowledge Management : un levier stratégique pour optimiser les performances de votre organisation

Le Knowledge Management (KM) ne se résume pas à la simple mise en place d'un outil de partage de connaissances, aussi performant soit-il. C'est une démarche globale, structurée et stratégique, qui impacte directement la performance de l'organisation. Lorsqu’il est bien déployé, un projet de KM devient un levier opérationnel puissant, capable de transformer la gestion de la connaissance en un véritable avantage concurrentiel.

Le KM n’a pas pour objectif de simplement accumuler des informations. Il vise à identifier, formaliser, structurer, et valoriser les savoirs et compétences clés de l’organisation pour qu’ils soient facilement réutilisables. Cependant, réussir cette transformation implique bien plus que de mettre en place un outil : cela demande une compréhension approfondie du fonctionnement de l’organisation, de ses réseaux internes et de ses communautés de pratiques. C'est cette approche globale qui fait la différence entre un projet KM qui échoue et celui qui booste réellement la performance.

Les clés du succès d’un projet KM

Comprendre l’existant et définir une stratégie claire : Avant toute chose, il est crucial de comprendre l'organisation, son fonctionnement et ses besoins. Quels sont les savoirs stratégiques à conserver ? Quels obstacles existent pour un partage efficace des connaissances ? Une analyse approfondie des attentes des collaborateurs et des freins à lever permettra de mettre en place une solution sur mesure.

Choisir des outils adaptés et intuitifs : L’outil KM choisi doit s’intégrer naturellement aux habitudes de travail de l’équipe. Il doit être adopté grâce à sa simplicité d’utilisation, répondre aux attentes des utilisateurs et être utilisé par tous. Il faut par ailleurs noter que l’implémentation de module d’intelligence artificielle dans les applications KM facilite la tâche en termes de recherche et formalisation des connaissances, de leur structuration et de la capacité de ces modules à trouver les réponses aux questions dans le corpus documentaire de l’organisation.

Créer une culture du partage et de la réutilisation : L’adhésion des collaborateurs au projet KM est fondamentale. Il est essentiel de sensibiliser et de motiver les équipes à devenir des "givers" (ceux qui partagent leur savoir) et à utiliser les connaissances partagées par leurs collègues, devenant ainsi des "takers". Cette dynamique repose sur la compréhension claire des objectifs et des bénéfices de la démarche, ainsi que sur une communication ciblée. L’implication et la proactivité du management jouent un rôle clé dans la réussite du projet, à travers des actions comme la définition des objectifs et la reconnaissance des efforts individuels. . Il doit veiller à ce que les collaborateurs comprennent l’importance du partage de connaissances et de l’utilisation des savoirs existants

Engagement de la DRH : La direction des ressources humaines, quant à elle, doit jouer un rôle actif dans la définition des profils de poste, des objectifs de performance, ainsi que dans la mise en place de programmes de formation et de valorisation individuelle et collective.

Les bénéfices concrets pour l’organisation

Préserver le capital immatériel : Le management efficace des connaissances permet de capitaliser sur l'expertise des collaborateurs, même en cas de départs ou de changements, grâce à une transmission des savoirs anticipée et organisée.

Améliorer les performances : Le KM favorise la réutilisation des meilleures pratiques, ce qui permet d’optimiser les processus et de favoriser l’amélioration continue.

Accélérer l'innovation et la prise de décision : En facilitant l’accès aux bonnes informations, le KM permet de prendre des décisions plus rapides et éclairées, tout en stimulant l’innovation grâce au partage d’idées et de solutions.

Conclusion : un projet KM qui réussit, c’est un projet qui implique l’ensemble de l’organisation.

Le déploiement d’une solution de KM nécessite une approche pluridisciplinaire et une coordination parfaite entre les différents acteurs. Que ce soit la direction générale, les équipes RH, les managers ou les collaborateurs eux-mêmes, chaque acteur doit être impliqué à chaque étape. Lorsque tous les éléments sont réunis — une stratégie claire, des outils adaptés, une culture du partage et un accompagnement au changement —, le KM devient un véritable moteur de performance, d’innovation et de croissance pour l’entreprise.

L'auteur

Jean-Luc Abelin dispense au sein de l'ADBS la formation "Mettre en place un projet de Knowledge Management". Une formation plébiscitée notamment pour les pratiques innovantes utilisées : alternance d'exposés méthodologiques, de réflexions individuelles ou collectives, d'étude de cas, de simulations, de jeux... favorisant le transfert de connaissances.

Après une double formation technique et marketing industriel, Jean-Luc Abelin a occupé plusieurs postes de management des ventes et de direction du marketing dans des différents secteurs tels que l’informatique, les études de marchés ou les matériaux de construction. Ces différentes expériences l’ont amené à mettre en place, pour le groupe Lafarge, tout le dispositif de communication presse, digital et évènementiel destiné au marché des artisans du bâtiment et basé sur le partage d’expérience.

Faisant le constat que cette approche concertée du partage des connaissances et la collaboration ne faisait pas partie des priorités du groupe, il a été l’initiateur de la mise en place et du déploiement d’une plateforme unique de partage et a terminé sa carrière au sein de Lafarge-Holcim comme directeur groupe du Knowledge management.

Depuis 2016 ans Jean-Luc accompagne les organisations souhaitant mettre en place des outils collaboratifs, depuis l’identification des besoins jusqu’au changement des comportement et leur adoption par les utilisateurs. Il propose également d’accompagner les entreprises sur toutes les phases de la gestion du changement afin que la collaboration et le partage deviennent rapidement de véritables leviers opérationnels et stratégiques.

Depuis 2017 il intervient auprès de plusieurs écoles de management et d’ingénieurs pour former les étudiants aux concepts du KM et aux disciplines associées.