Le défi de la citoyenneté à l'ère de la désinformation

La manipulation de l’information, amplifiée par les technologies numériques et les réseaux sociaux, contribue à une redéfinition inquiétante des frontières entre le vrai et le faux. Elle se manifeste sous diverses formes, telles que les fausses informations (fake news), les théories du complot, les deepfakes ou encore les campagnes de désinformation orchestrées. 

L’une des conséquences directes de cette manipulation est le renforcement des polarisations sociales. Les individus, exposés à des informations biaisées ou trompeuses, tendent à se regrouper autour d’opinions ou de croyances partagées, souvent en opposition avec d’autres groupes. Ce phénomène, connu sous le nom de "chambres d’écho", aggrave les tensions et rend le dialogue constructif de plus en plus difficile. 

Les répercussions de ces dynamiques ne s’arrêtent pas au niveau social. Sur le plan économique, la désinformation peut causer d'importants dégâts. Par exemple, des campagnes de diffamation ou de fausses rumeurs peuvent affecter la réputation d’une entreprise, influencer les marchés financiers ou détourner des investissements. De plus, les dépenses liées à la lutte contre ces phénomènes, notamment par le biais de vérifications des faits et d’initiatives éducatives, représentent un coût croissant. 

Sur le plan sanitaire, les conséquences sont tout aussi graves, voire mortelles. La propagation de fausses informations sur des sujets sensibles comme les vaccins, les traitements médicaux ou les pandémies peut conduire à des comportements dangereux. Cela s’est notamment observé lors de la crise du COVID-19, où des rumeurs sur des traitements non prouvés ou des campagnes antivaccins ont directement affecté la santé publique. 

Face à ces défis, il est essentiel de promouvoir une éducation aux médias et à l’information dès le plus jeune âge, de renforcer la régulation des plateformes numériques et de développer des outils technologiques capables de détecter et de limiter la diffusion des contenus manipulés. 

 

Au programme 

 

 Nous aurons le plaisir d'écouter :

• Aude Favre, journaliste et fondatrice de Fake Off, experte en fact-checking et lutte contre les fausses informations
•  Florian Gauthier, entrepreneur tech for good, co-fondateur de LaReponse.tech, à l'origine notamment de askvera.org
•  Alain Godon, enseignant-chercheur en cybersécurité à Polytech Angers, coordinateur de Osint4Fun

Animation : Sébastien Rochard, journaliste indépendant et Coordinateur de Report'Cité

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